C’est le moment d’y penser, car la période des fêtes est propice à quelques excès. Et même le reste de l’année, on a parfois juste envie de prendre un verre après le bureau pour décompresser. Pourtant, ce que vous voulez le moins faire, c’est risquer de perdre tous les bénéfices de votre entrainement et de votre physique si chèrement gagné à soulever de la fonte.
Fort heureusement, les effets délétères de l’alcool sur la prise de muscle sont directement liés à la dose consommée. Un verre n’a pas de conséquences sur la perte musculaire, et même pourrait stimuler la production de testostérone, alors qu’une grosse consommation… c’est une autre histoire.
L’alcool bloque la synthèse des protéines dans le muscle
La réponse anabolique qui permet de fabriquer du muscle est due au fragile équilibre entre la synthèse des protéines et leur destruction, dont le bonus profite à la croissance musculaire. Or cette réponse anabolique peut être compromise par une consommation excessive d’alcool, qui bloque la synthèse des protéines et donc la croissance musculaire.
L’exposition des cellules musculaires à l’alcool se traduit par une baisse (-30% )de la capacité de l’insuline à stimuler la synthèse des protéines (-60%). L’alcool n’affecte pas directement la dégradation des protéines musculaires mais affecte la synthèse des protéines. L’alcool affecte la production d’acide phospatidique lui-même impliqué dans le processus mTOR qui conduit à la synthèse des protéines. Même si vous vous entrainez de façon intense, l’alcool réduira la croissance musculaire du fait de cette réponse anabolique qui ne se fera pas.
L’alcool affecte surtout les fibres rapides.
Le muscle est composé de fibres rapides et lentes en plus ou moins grand nombre selon les individus. Les fibres rapides sont capables de se contracter plus et plus vite que les autres et sont plus larges, ce sont donc elles qui ont le rôle le plus important à jouer dans la croissance musculaire, permettant des gains supérieurs de volume et de force. Malheureusement ce sont aussi les types de fibres influencés en priorité par l’alcool et donc sur lesquelles l’alcool aura le plus d’effets négatifs.
L’alcool ralentit la croissance musculaire
L’alcool influencerait les niveaux de myostatine.
Cette myostatine augmente dans les muscles en présence d’alcool et est capable de réduire la prise de muscle en empêchant la création de nouvelles fibres. L’alcool aurait donc aussi un effet sur la myostatine et, par son intermédiaire, un effet négatif sur la croissance musculaire, ce qui a été démontré lors d’une étude menée chez le rat durant 16 semaines. La consommation d’alcool a bien élevé le taux de myostatine, ce qui a eu également pour effet d’accélérer la perte de masse musculaire