Ce sont les chantres de l’acidification de l’organisme. Ils sont vendus à grand renfort de campagnes promotionnelles prometteuses, mais surtout mensongères. Qui ça ? Les régimes hyperprotéinés pardi ! Leur leitmotiv : se focaliser sur les protéines, notamment animales. Or, nos intestins sont des intestins longs de 7 mètres, s’apparentant à ceux que possèdent les herbivores. Tout cela est génétique. Nous disposons encore du système digestif adapté au mode de vie de nos ancêtres, et à leur bol alimentaire à 85% végétarien. Aussi l’enzyme responsable de la digestion de la viande, l’urase, n’est pas performante chez l’homme. Ce qui crée dans les anses de nos intestins des résidus putrescents acides potentiellement toxiques, élevant ainsi artificiellement le pH de notre organisme.

Voilà pour l’effet à court terme. À long terme, ce type de régime, par l’acidité qui engendre, est porteur d’effets indésirables non-négligeables. En effet, quand le corps détecte un surplus d’acidité, il tente de le traiter pour l’éliminer. Et ce grâce aux reins et aux poumons. Il va sans dire qu’un excès d’acide fatiguera ces organes. Quand l’apport protéique est réellement excessif, et l’acidité ingérable, le corps va puiser dans ses réserves alcalines pour compenser. Ce sont alors vos cheveux, votre peau, vos ongles et vos dents qui en font les frais. Une étude américaine de 2010, qui a suivi 130 000 sujets durant 20 ans, a montré que les personnes suivant un régime hyperprotéiné étaient beaucoup plus exposées aux décès prématurés, aux cancers et aux maladies cardio-vasculaire.

Votre bonne résolution de l’année, pour vous faire du bien, est donc de préserver son équilibre acido-basique.